Nous avons fait en sorte de tenir compte de certaines spécificités ultramarines. Monsieur le président Chassaigne, vous évoquez le cas particulier de la Guyane. Je vais donner un avis défavorable sur cet amendement qui, de manière sous-jacente, fait fi de la question de la reconnaissance des diplômes.
Les vétérinaires formés dans les pays frontaliers de la Guyane ont-ils le même référentiel que ceux formés en France ou ailleurs dans l'espace européen ? Tout en comprenant votre intention de lutter contre la désertification vétérinaire, je considère que vous ouvrez une brèche dans la reconnaissance des diplômes et que c'est ennuyeux. Faire cela serait entrer dans une logique où tout se vaut. Or je connais votre attachement à la qualité des formations, pour les vétérinaires comme pour les autres métiers.
En revanche – je réfléchis à haute voix puisque vous soulevez une question qu'on n'avait pas examinée en commission –, on pourrait travailler sur le maillage territorial, dans la logique de ce qu'on avait fait dans l'Hexagone en matière d'appels à manifestation d'intérêt. Le problème que vous évoquez et auquel se confrontent les éleveurs est réel, mais la réponse que vous apportez est trop radicale. Autoriser des personnes dont le diplôme n'est pas reconnu en France à exercer des actes vétérinaires poserait un problème de fond. Les enjeux agricoles en Guyane, qui vous tiennent à cœur comme à plusieurs députés de votre groupe, doivent être traités dans le cadre d'une discussion globale et non par une forme d'équivalence, qui me paraît dangereuse.
Avis défavorable.