En principe, les projets de loi devraient comporter plusieurs articles consacrés à l'outre-mer. Ce n'est pas toujours le cas et cela l'est même de moins en moins. Cet amendement, qui n'est pas anodin, concerne les agriculteurs de Guyane. Il s'agit de permettre l'intervention de vétérinaires des États voisins selon des modalités de coopération transfrontalière fixées par décret.
Quiconque est déjà allé en Guyane sait de quoi je parle. Des villages, comme celui de Camopi, où je me suis rendu, ne sont accessibles, en restant en Guyane française, qu'en avion ou après des jours de pirogue, alors qu'ils sont à la frontière du Brésil ou du Suriname, pays situés de l'autre côté du fleuve.
Leurs éleveurs peinent à obtenir l'intervention de vétérinaires guyanais, alors qu'il y en a, sur l'autre rive, qu'ils ne peuvent pas solliciter. Il serait très intéressant de permettre cette avancée. Les agriculteurs de ces villages isolés de Guyane y seraient très sensibles.