Nous allons donc répondre à cet objectif dès maintenant, très en avance de phase, tirant les leçons de ce qui s'est malheureusement passé pendant des décennies dans le secteur des médecins libéraux pour ne pas se retrouver face à une difficulté semblable.
Après la question de la formation, il y a celle du financement du sanitaire : une feuille de route va être définie d'ici l'été pour trouver comment améliorer l'équilibre financier – le ministère a déjà lancé des travaux avec les professionnels et avec les organisations de vétérinaires. Rappelons que c'est un service d'intérêt général que celui que rendent les vétérinaires dans les territoires ruraux. Or l'équilibre du financement du système est très fragile. Les réorientations se faisant surtout de la médecine d'élevage vers la médecine canine, du rural vers l'urbain, pour de nombreuses raisons qu'on peut comprendre, liées à la sociologie, à l'air du temps et sans doute aux rémunérations, ainsi qu'à de moindres contraintes, nous avons besoin de revoir cette question. Il faut saluer le travail accompli par les vétérinaires en zone rurale ; Il est précieux pour les éleveurs et évidemment pour leurs animaux, mais aussi pour la santé collective, parce que le concept « une seule santé » lie santé animale et santé humaine, et ce pour de nombreuses raisons.