Il vise à supprimer la mention de la transition agroécologique et climatique à l'alinéa 5. La volonté de faire figurer cette notion dans cette partie du texte est déjà satisfaite. En effet, la rédaction actuelle de l'article L.820-1 du code rural et de la pêche maritime prévoit déjà que le développement agricole s'inscrit « dans le cadre des objectifs de développement durable, de qualité des produits, de protection de l'environnement ».
Nous proposons donc de limiter l'ajout prévu à cet alinéa à la mention de la souveraineté alimentaire, dont la défense doit constituer l'apport principal de ce projet de loi. Rappelons que le droit assigne des objectifs environnementaux à l'agriculture depuis au moins deux décennies et que le monde agricole n'a pas attendu le législateur pour accomplir des efforts immenses et constants en faveur d'une plus grande soutenabilité écologique de l'agriculture.
Le projet de loi dont nous discutons aujourd'hui doit être l'occasion de prendre conscience que la fonction première de l'agriculture – que certains idéologues voudraient nous faire oublier – est de produire, à la fois pour assurer à la population française une alimentation abondante, saine et variée, pour exporter afin que la France retrouve – et tienne – son rang de grande puissance agricole, et enfin pour que nos agriculteurs perçoivent un revenu digne de leur activité et qu'ainsi notre modèle se perpétue. Tel est le sens de notre amendement.