Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Intervention de Manon Meunier

Séance en hémicycle du mercredi 22 mai 2024 à 14h00
Souveraineté alimentaire et renouvellement des générations en agriculture — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManon Meunier :

Comme l'a très bien rappelé ma collègue Mathilde Hignet, il faut aussi prendre en compte le fait qu'à cause de politiques qui les désavantagent, les ménages modestes sont malheureusement nombreux dans les milieux agricoles. On ne peut prétendre créer dans l'enseignement privé des « bachelors agro » susceptibles de satisfaire tout le monde : personne ne les suivra, sauf peut-être des personnes qui n'ambitionnent pas de s'intégrer au monde agricole, puisque même les nouveaux installés qui n'en sont pas issus aspirent à d'autres modèles que ceux de HEC – l'École des hautes études commerciales – et de Sciences Po.

Pour revenir à cet amendement, qui vise encore une fois à privilégier le public par rapport au privé, j'aimerais vous poser une question, monsieur le ministre. Les enseignants du secteur public et leurs syndicats s'inquiètent d'échos qui leur sont parvenus, selon lesquels seul un « bachelor agro » par région serait prévu. La région Nouvelle-Aquitaine est énorme. Y ouvrir un seul bachelor ne servirait pas à grand-chose et créerait de surcroît une concurrence entre les établissements.

Ma question est la suivante : les établissements privés seront-ils une fois encore favorisés, ce qui rendrait de fait ces formations totalement inaccessibles à certaines catégories de la population ? Êtes-vous en train de créer une formation qui ne sera accessible à personne, ou prévoyez-vous d'ouvrir davantage de places dans les « bachelors agro » ?

Par cet amendement, nous vous proposons de privilégier l'enseignement public, donc les élèves.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.