Lorsque nous avons commencé cette législature en 2019, nous étions très loin d'imaginer que nous serions rattrapés par trois événements historiques majeurs, la sortie d'un pays de l'Union européenne avec le Brexit, la pandémie du Covid-19 et le retour de la guerre en Europe avec la guerre en Ukraine.
Nous avons vu aussi que les crises sont devenues une donnée permanente, qu'elles sont multiples et qu'elles se combinent. La responsabilité politique est de naviguer dans cet océan d'imprévisibilité parfois et d'incertitude souvent, et de trouver des solutions.
S'agissant du Brexit, nous avons tenté au sein de la Commission du développement régional de trouver les solutions pour tempérer les impacts sur les régions françaises les plus concernées et nous avons doté l'Union européenne d'une réglementation très intéressante dont je regrette que la France n'ait pas pu tirer toute la substance.
La crise du Covid-19 a été un révélateur des fragilités de l'Union européenne mais aussi de sa capacité à trouver des solutions parfois innovantes. Nous avons effectivement mis en oeuvre des réponses très concrètes pour acheter des masques ou des respirateurs artificiels et permettre la prise en charge du chômage partiel. Nous avons vu que l'Union européenne est sortie un peu de son dogmatisme, puisqu'il a été possible d'assouplir les règles du pacte de stabilité budgétaire. Pourquoi au sortir de la crise, l'Union européenne renoue-t-elle avec ses vieilles habitudes idéologiques ?
Nous avons été également aux avant-postes de la guerre en Ukraine. Nous avons su faire face au plus grand mouvement de populations depuis la seconde guerre mondiale et grâce au règlement CARE (action de cohésion pour les réfugiés en Europe), nous avons pu venir en aide aux réfugiés ukrainiens. Cela me permet de faire un lien avec le pacte asile et migrations. Nous constatons que les facilités apportées aux réfugiés ukrainiens ne bénéficient pas aux réfugiés venus d'ailleurs et livrés aux violences de l'accueil dans les pays européens.
Je terminerai sur la question de la guerre à Gaza pour dire qu'il y a aujourd'hui une fracture entre l'Europe qui s'est effondrée moralement et le reste du monde. Cela doit être pour nous un sujet de préoccupation.