La notion de soins d'accompagnement n'a rien d'inédit : le supportive care est présent dans tous les dictionnaires de médecine. C'est une spécialité en cours de constitution dans de nombreux pays. Elle intègre le sport, l'esthétique, l'éducation thérapeutique, le suivi nutritionnel... L'objectif est le bien-être des patients. Il me semble qu'on ne peut qu'y être favorable, et donc défavorable à l'amendement.
Cette nouvelle formulation offre un appui à des soignants qui, en France, tentent de constituer un pôle de soins d'accompagnement. Il existe un projet de diplôme d'études spécialisées (DES) en soins d'accompagnement. C'est le DES qui crée l'attractivité, pas l'inverse : c'est en reconnaissant une qualification à des gens pour un travail qu'ils exercent que l'on facilite la formation, l'élévation des connaissances et la constitution des équipes.
Enfin, en matière de santé, les mots ont un impact propre. Du côté des usagers comme des soignants, certains sont plus à l'aise avec l'idée d'accompagnement, notamment pour des gens qui ne sont qu'au seuil des soins palliatifs. Elle peut permettre d'entamer un parcours d'accompagnement et de bien-être même pour des patients réticents vis-à-vis des soins palliatifs.