La création d'un diagnostic comprenant un module d'évaluation de la résistance des projets agricoles au stress climatique impose de nouvelles contraintes à un secteur déjà lourdement régulé. La pression normative exponentielle qui s'exerce sur les agriculteurs entrave leur capacité à travailler efficacement et menace leur viabilité économique. L'agriculture nécessite flexibilité et adaptabilité : il faut encourager les pratiques adaptées au changement climatique d'une manière qui ne compromet pas la stabilité de ceux qui nous nourrissent. Ajouter encore des diagnostics et des évaluations serait néfaste, surtout s'il s'agit, pour le Gouvernement, de conditionner l'accès à des aides publiques. Cela pourrait dissuader les agriculteurs de demander l'aide dont ils ont besoin et les pénaliserait, certains facteurs étant souvent hors de contrôle.
Notre objectif doit être de soutenir nos agriculteurs en leur fournissant les outils nécessaires pour relever leurs défis, plutôt que de les accabler de contrôles, qui compliquent encore davantage leur travail quotidien.