Par cet amendement, nous entendons faire des métiers de conseil en matière agricole une voie privilégiée de diffusion des pratiques agroécologiques, en renforçant la formation des conseillers, leur rôle étant central pour la réorientation de notre modèle agricole.
Le système actuel, composé d'acteurs publics et privés, s'appuie sur un réseau regroupant des organismes habilités par les directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Draaf). Les chambres d'agriculture, qui disposent de près de 6 000 conseillers sur l'ensemble du territoire national, se trouvent au centre de ce système.
Les organismes habilités dispensent des conseils sur des sujets aussi variés que les réglementations, la conditionnalité des aides de la politique agricole commune (PAC), les exigences environnementales, l'utilisation et la préservation de la ressource en eau, et promeuvent les conversions d'exploitation, ou encore la diversification des activités. Malheureusement, la libéralisation que subit le secteur depuis des décennies a pour effet de renchérir les coûts pour les agriculteurs, de compliquer l'accès aux conseils et de nuire à la qualité de ceux qui sont leur sont prodigués.
Une réforme est donc souhaitable. Elle consisterait à créer un service public vétérinaire et phytosanitaire, sur le modèle des centres de santé municipaux, indépendant des lobbys pharmaceutiques et privilégiant les approches préventives.