Il s'agit d'intégrer la restructuration-diversification et l'amélioration de la durabilité des pratiques agricoles dans la liste des priorités de ces initiatives de recherche, d'innovation et de transferts de technologie.
La restructuration-diversification correspond à la reconception du système d'une exploitation, afin de diversifier ses productions agricoles et d'adopter des pratiques agroécologiques. Elle implique la transition de la spécialisation et de la monoproduction vers une production plus diversifiée, en favorisant la mise en place d'ateliers complémentaires de production.
Cette pratique permet de faciliter la transmission des exploitations et l'installation de nouveaux porteurs de projets puisqu'elle répond au problème d'inadéquation entre l'offre d'exploitations à céder et les attentes des nouveaux porteurs de projet. Elle est certes minoritaire, mais le phénomène ne cesse de se développer et fait ses preuves. Dans une récente étude, la Fondation pour la nature et l'homme (FNH), Terre de liens et de la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab) ont d'ailleurs prouvé ses capacités à favoriser l'installation de nouveaux agriculteurs. Cependant, il faut conduire davantage de travaux de recherche et d'innovation afin de mieux évaluer les impacts, les coûts, les freins et les leviers de cette modalité de transmission. C'est ce que proposent ces amendements tout à fait pertinents.