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Monsieur Lefèvre, je vous rejoins sur l'intérêt d'avoir une vision historique du sujet. Nous souhaitons mener ces travaux sans a priori, en enrichissant notre réflexion à partir des auditions.
Monsieur Tanguy, on peut toujours retenir d'autres critères, en effet, mais je rappelle que les travaux de la commission porteront non seulement sur les raisons de la forte croissance de la dette française depuis 2017, mais aussi sur ses conséquences sur le pouvoir d'achat des Français.
Monsieur Di Filippo, vous avez parlé d'un moment de vérité. De fait, à l'heure où nous parlons tous beaucoup de la dette et où le ministre de l'économie et des finances lui-même tire la sonnette d'alarme, je crois que cette commission permettra de mettre au jour un certain nombre de faits. Il sera également intéressant de se pencher sur les hypothèses retenues pour la construction d'un budget.
Monsieur Mandon, vous demandez pourquoi nous avons choisi 2017. Je vous répondrai : pourquoi pas ? La période que nous avons retenue est très riche et donnera matière à de nombreuses auditions. Cela étant, nous ne pourrons évidemment pas faire totalement abstraction du stock de la dette. Enfin, il va sans dire que nous nous attacherons à mener des travaux rigoureux et approfondis.
Monsieur Bouloux, nous aurons en effet l'occasion de confronter nos points de vue. Vous avez évoqué les seuils qui étaient brandis comme des chiffons rouges et dont le dépassement n'a eu aucune conséquence. De fait, nous avons franchi la barre des 2 000, puis des 3 000 milliards de dette, ce qui, à un moment donné, a des répercussions sur la charge de la dette et le pouvoir d'achat des Français.
Madame Magnier, vous avez salué les deux objectifs que poursuivra la commission. De fait, il sera intéressant d'examiner les effets de l'endettement sur le pouvoir d'achat et d'établir une comparaison avec des pays voisins, qui ont subi des crises sanitaires et inflationnistes similaires mais qui ne connaissent pas, pour autant, une situation identique à la nôtre.
Monsieur Sitzenstuhl, depuis 2017, la dette s'est accrue de 1 000 milliards, ce qui représente un tiers de son volume. À un moment donné, il faut bien choisir une temporalité. Il est important que nous tirions des enseignements de nos travaux pour préparer l'avenir : c'est à cela, aussi, que sert une commission d'enquête. Celle-ci devra remettre son rapport dans un délai de six mois à compter de la prochaine réunion de la Conférence des présidents, soit au plus tard le 7 novembre.