Notre groupe soutient la création de cette commission, intéressante et utile, qui permettra de confronter les points de vue. Nous n'aurons pas la même position que la rapporteure ni que les groupes de la majorité présidentielle. À une époque, on nous disait que le fait de dépasser un taux d'endettement de 60 % du PIB serait la fin du monde. Puis on nous a dit que 100 % serait la fin de la fin du monde. Aujourd'hui, on est à 110 % et rien de ce qui a été annoncé n'est arrivé. Nous écoulons nos obligations sans problème. Bien des pays ont un niveau d'endettement supérieur au nôtre. En outre, peu d'économistes plaident en faveur de budgets excédentaires.
La dette est éternelle, à l'instar de l'État. Elle doit être jugée par rapport à l'actif qu'elle a permis de construire. La question essentielle est celle de la confiance. Le problème n'est peut-être pas tant la dette que la dégradation des recettes orchestrée par le Gouvernement depuis 2017 – à cet égard, le point de départ que vous avez choisi nous paraît opportun. La dette est soutenable, mais son financement, à nos yeux, doit être équitable, c'est-à-dire peser sur les plus riches.
Cette dette n'est pas si grave, ce qui ne signifie pas qu'il faut faire n'importe quoi. Il convient d'engager des dépenses publiques intelligentes, qui stimulent la croissance, notamment dans le but de réduire la dette écologique – nous ne transigerons pas là-dessus.