Cette commission d'enquête, qui nourrira nos réflexions et nos travaux, est très bienvenue.
Vous avez dit qu'il ne fallait pas mettre en cause l'AFT : je m'étonne de cet a priori. Il ne s'agit pas de chercher à incriminer des fonctionnaires, mais d'enquêter sur l'ensemble des causes de notre endettement. Il faut arrêter d'agiter le moulin à prières dès que l'on veut enquêter sur quelque chose. Il est arrivé que des commissions d'enquête confirment – ou infirment – les craintes que l'on pouvait nourrir quant à l'incompétence de certaines personnes.
Je m'interroge sur la chronologie que vous avez choisie. Il aurait été possible de retenir des étapes plus objectives et moins politiques qu'une élection. On aurait pu prendre comme point de départ la perte de notre souveraineté monétaire, et éventuellement remonter au traité de Maastricht, dont les critères ont été définis entre 1991 et 1993. Il aurait été intéressant de se pencher sur la politique menée en France pour satisfaire ces critères, tant pour l'entrée définitive dans la zone euro que pour les années qui ont suivi. On aurait pu également s'interroger sur l'évolution du rôle des banques centrales. Bref, plusieurs dates, plus objectives, auraient permis de nourrir davantage notre réflexion, mais le choix du groupe Les Républicains est de bonne guerre.