Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Intervention de Mathieu Lefèvre

Réunion du mardi 30 avril 2024 à 16h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathieu Lefèvre :

Le groupe Renaissance partage évidemment vos objectifs, madame la rapporteure. Nous sommes attentifs aux risques que l'endettement fait peser sur notre souveraineté, nos choix budgétaires et le financement des crises à venir et de la transition écologique. Cela étant, il faut être très vigilant sur les mots que l'on emploie pour que cette commission d'enquête n'ait pas un impact négatif sur nos conditions d'endettement, ce que personne ne souhaite. Vous avez notamment parlé d'« année noire », de « débâcle » et de « responsables ». Nous devons, me semble-t-il, porter un regard assez distancié pour nous prémunir contre ce type de risques.

Nous débattrons des causes de la dette, monsieur le président, mais force est de constater que nous avons à la fois le niveau de dépenses publiques et le taux de prélèvements obligatoires les plus élevés de tous les pays développés. C'est la cause principale de notre endettement.

Il faudra se livrer à une certaine mise en perspective historique. Rappelons que, dans les années 2000, nous avions le même niveau d'endettement que l'Allemagne alors qu'en 2017, l'écart entre nos deux pays dépassait 35 points.

Il faudra également veiller à ne pas mettre en cause les fonctionnaires de l'Agence France Trésor. Il est essentiel de ne pas jeter le discrédit sur ces personnels et de ne pas considérer qu'ils effectuent un travail politisé ou biaisé. Ils sont au service de la gestion de notre dette.

S'agissant de notre bilan patrimonial, je rappelle que nos engagements hors bilan frôlent les 4 000 milliards, ce qui n'est pas très heureux. Cette situation est notamment liée à notre endettement en matière de retraites.

Je comprends votre raisonnement, monsieur le président, concernant la présentation de la dette, mais, in fine, pour les Français, 1 euro emprunté reste 1 euro emprunté, quelle que soit sa traduction en pourcentage de la richesse nationale. Cela induit des choix et des arbitrages entre les postes budgétaires.

Nous serons très heureux de travailler avec vous, madame la rapporteure, sur cette commission d'enquête.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.