Monsieur le président, si nous n'avons pas le même présupposé, du moins partageons-nous le constat d'une trajectoire ascendante de la dette. J'espère que la commission d'enquête nous offrira l'occasion de comparer l'évolution française avec celle, assez différente, que connaissent nos voisins.
En travaillant sur la dette, nous serons amenés à nous pencher sur les questions du déficit et des dépenses. Nous aurons des positions très différentes des vôtres, monsieur le président, quant à la possibilité, que vous avez évoquée, d'annuler la dette, mais nous aurons l'occasion d'aborder la question.
Nous allons connaître un quasi-doublement de la charge de la dette en moins d'une décennie, ce qui réduira les crédits budgétaires affectés aux besoins des Français et aura un impact sur leur pouvoir d'achat. Il nous faudra examiner spécifiquement ce dernier point.
Nous devrons également nous pencher sur la question de savoir qui détient la dette et réfléchir aux effets des évolutions en cours.
Monsieur le rapporteur général, je pense en effet que nos travaux présenteront un intérêt certain en vue de l'examen du prochain PLF. Des avis très partagés ont été émis sur l'Agence France Trésor. Il nous faudra entendre tous les acteurs, parmi lesquels la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades), qui participe à la gestion de la dette. Il conviendra également d'examiner la nature des financements retenus, tels les OAT indexées, non indexées, etc. Il faudra dresser un bilan des choix opérés, sans nécessairement remettre en cause les orientations qui ont été prises en fonction de circonstances particulières. Cet examen devra nous permettre de nous préparer et de mieux réagir, le cas échéant, à l'avenir.
Je souhaite que tous les groupes puissent s'exprimer afin que nous ayons un débat très ouvert sur l'ensemble de ces points.