Notre majorité est très attachée à la maîtrise de la dépense publique et de la dette, qu'il nous faut réduire. Nous nous réjouissons de la création de cette commission d'enquête, qui permettra de clarifier le débat, d'éclairer la représentation nationale et, probablement, d'aller à l'encontre d'un certain nombre d'idées reçues.
Premièrement, j'espère que cette commission prendra un peu de recul et s'attachera à comparer l'augmentation de la dette que l'on a connue lors de la dernière crise et celle que l'on a subie lors de crises précédentes. La dette s'est accrue de 26 points de PIB entre 2007 et 2012, et d'un peu moins de la moitié depuis 2017. Il faut comparer des choses qui sont comparables.
Deuxièmement, j'ai entendu beaucoup de propos mettant en cause l'Agence France Trésor (AFT). Pour notre part, nous pensons qu'elle accomplit un travail d'excellente qualité dans l'intérêt du contribuable et ce, dans un environnement particulièrement difficile. J'espère que votre commission permettra de mettre en lumière son travail.
Troisièmement, on a beaucoup contesté les OAT indexées. Si, par définition, elles nous coûtent plus cher depuis la reprise de l'inflation, il faut aussi avoir à l'esprit les économies qu'elles ont permis de réaliser en période de très faible inflation.
Enfin – même si la position des agences ne guide pas notre action –, le maintien de la note de la France montre, d'une certaine manière, la qualité de notre dette et la confiance que les investisseurs témoignent à notre pays. J'espère que la commission d'enquête mettra également cette dimension en lumière.