C'est justement en janvier que Lactalis a voulu nous imposer ce prix de 405 euros, mais il a évolué depuis. Pour bien interpréter ce graphique, il faut regarder le mix produit de chaque entreprise. À la droite du graphique, avec un prix plus avantageux, on trouve des entreprises qui font, pour la plupart d'entre elles, 100 % de leurs ventes sur le marché intérieur. Elles ne sont donc pas soumises aux cotations export qui sont aujourd'hui moins valorisantes. Mais si vous prenez un graphique équivalent pour 2022, vous verrez que les colonnes sont en ordre inverse, puisque le marché à l'export était alors très rémunérateur. Ce qui est plus gênant dans ce graphique de janvier, c'est que l'on constate des écarts très significatifs, dans sa partie gauche, entre des entreprises ayant un mix produit très semblable. C'est l'objet des désaccords et des manifestations de cet hiver car, si l'on peut comprendre qu'il y ait des différences de prix entre des entreprises qui ont des mix produit très différents, ou entre celles qui sont exclusivement sur le marché français et celles qui sont pour moitié à l'export, il est plus difficile de le comprendre quand il s'agit d'entreprises qui vendent les mêmes produits et dans une même proportion.