L'indice PVI dresse un constat a posteriori du marché. Pour nous, producteurs, il va donc à l'encontre de la marche en avant.
L'accord noué en 2019 entre l'UNELL et Lactalis était compatible avec Egalim 1 en ce qu'il intégrait le prix de revient dans la formule du prix. Entre 2019 et 2022-2023, nous nous sommes d'ailleurs sentis très seuls car aucun autre acteur ne le faisait de manière aussi claire et transparente. Nous étions aussi en décalage puisque, de 2019 à 2021, il faut reconnaître que notre prix a toujours été supérieur à ceux du marché et des concurrents de Lactalis. Cette intégration avait donc une vraie vertu.
Egalim 2 a introduit la notion de sanctuarisation des matières premières agricoles. Selon nous, cela doit se traduire par une prise en compte à 100 % du prix de revient sur le marché intérieur. Mais la loi n'est pas aussi claire et précise que cela, et Lactalis en fait une interprétation différente. L'évolution de la loi permettra peut-être d'éclaircir les choses. Quoi qu'il en soit, le compromis que nous avons trouvé en portant de 50 % à 70 % la part du prix de revient sur le marché intérieur nous permet d'avoir de meilleures conditions que d'autres acteurs de la filière. Nous espérons que tout le monde ira dans notre sens pour faire disparaître les PVI de la formule de prix et respecter la marche en avant.