Il faut distinguer le coût de production du prix de revient : le premier représente l'addition des charges, alors que le second déduit de ces charges les revenus tirés de la vente d'animaux pour la viande et les aides de la PAC.
Pour notre part, nous avons évalué le prix de revient du lait à 475 euros les 1 000 litres. Ce prix couvre les charges et permet de rémunérer les producteurs à hauteur de deux Smic annuels. C'est le prix minimum indispensable pour conserver la filière, mais il n'est pas assez élevé pour encourager suffisamment de jeunes à s'installer et à reprendre des exploitations. Je parle bien de Smic annuel car si je calculais en termes de rémunération horaire, je ne ferais pas beaucoup d'envieux… En fait, je ne suis pas persuadé que ce prix permette d'assurer le renouvellement des générations de producteurs laitiers, et je pense qu'il n'est pas assez élevé par rapport au travail fourni.