L'administration, cela dépend du niveau auquel on se place. Dans les administrations locales, il y a un peu de tout, parfois par méconnaissance. Dans un département comme le mien, où le porc est très présent, j'estime que l'administration fait plutôt bien son travail. Dans d'autres départements, où le porc est moins présent, c'est un peu plus compliqué. Il n'y a pas très longtemps, je me suis déplacé dans le sud de la France pour aller voir un éleveur qui était très embêté par l'administration, sans que je comprenne pourquoi. Après avoir vu ce que j'ai vu, je le soutiendrai, parce qu'il n'y a pas de raison qu'on l'embête.
Concernant le plan de souveraineté, je retrouverai parmi mes mails ce qui nous avait été envoyé sur la déclinaison du plan élevage avant notre réunion avec M. Marc Fesneau. L'interprofession a écrit au ministre, la semaine dernière, pour lui dire que nous étions extrêmement déçus. Nous étions peut-être les seuls à avoir salué le plan, parce que nous estimions qu'il y avait de bonnes idées. Mais qu'il s'agisse de sa déclinaison sur le terrain ou des projets de texte, absolument rien ne va dans le sens de ce qui avait été annoncé. Le porc était la seule viande qui était encore souveraine ; elle ne le sera plus. La trajectoire est, hélas, déjà définie, mais que l'on essaie d'en garder un minimum !
Au-delà de la question de la souveraineté alimentaire, l'agriculture permet un aménagement du territoire que l'on ne retrouve dans aucune autre production. J'ai eu l'occasion de recevoir M. Antoine Armand dans mon élevage. Je lui ai expliqué ce que nous proposions pour l'élevage de demain, en matière d'investissement et de réponses à apporter aux demandes du consommateur et du citoyen. Malheureusement, on ne nous permet pas d'investir dans nos élevages, que l'on ne peut ni structurer ni agrandir. Nous sommes un peu dépités.