Vaste question qui dépasse mes compétences… Il est certain que, d'une façon générale, l'élevage est la cible de personnes qui lui imputent une part de responsabilité dans le réchauffement climatique. Le phénomène des algues vertes n'a pas d'origine unique, et on ne saurait établir de lien direct entre celui-ci et la production porcine. Dans le débat médiatique, les ruminants sont un peu plus exposés que les granivores sur ces sujets. Pour nous permettre d'être plus efficients, il faut nous donner la capacité de moderniser nos élevages pour répondre aux exigences environnementales. Ce n'est qu'à ces conditions que nous serons en mesure de produire une viande à moindre impact pour le climat. D'ailleurs, le cochon valorise des coproduits ou des sous-produits qui ne sont pas consommables par l'homme. Je pourrai vous communiquer des éléments chiffrés à ce sujet, car nous y avons travaillé pour notre plan de RSO.
Les politiques manifestent une véritable volonté d'accompagner l'élevage, en particulier avec le plan de souveraineté qui a été présenté au Salon de l'agriculture. Toutefois, nous ressentons la manifestation de forces contraire, y compris dans l'administration, lorsqu'il s'agit de traduire ces principes dans les textes. Ce qui ressort, pour le cochon, ne correspond pas du tout à ce qui nous avait été présenté. La montagne est en train d'accoucher d'une souris. On se bat, mais il est à craindre que l'on n'obtienne rien. Cela recoupe un peu ce que vous dites, même si ce n'est pas tout à fait sous le même angle.