Je ne suis pas Madame Soleil, mais si rien n'est fait pour simplifier les démarches administratives, je pense que nous pouvons effectivement suivre cette trajectoire. Le gros risque, c'est que l'on ne produise plus que le haut de gamme et que l'on ne nourrisse plus les Français. Or nous, nous sommes plutôt pour une agriculture et un élevage nourriciers. Nous estimons que la filière porcine française doit être capable de fournir tous les types de consommation des Français : le filet mignon du dimanche, que l'on va manger en famille, mais aussi le lardon que l'on va manger en vitesse avec nos pâtes. Être capables de fournir tout ce que les Français consomment a toujours été notre ambition. Dans le secteur de la volaille, on parle de la « volaille du quotidien » : c'est un peu la même chose pour nous. Nous devons pouvoir fournir à la fois du jambon de porc basque élevé dans les montagnes, qui a une qualité gustative supérieure mais qui coûte cher et que l'on ne va pas manger tous les jours, et le jambon qu'une famille de Français mange tous les jours. Notre ambition est d'être présents sur tous ces créneaux. C'est cela, la souveraineté.