Les cellules musculaires cultivées ne sont pas autorisées en Europe. Nous allons surveiller ce que va faire l'Union européenne. Nous avons fait le nécessaire pour assurer une veille sur ces sujets. On nous explique que l'on fabrique ces produits pour nourrir la planète mais la production de l'équivalent d'une carte de crédit coûte entre 25 000 et 30 000 euros. On nous dit ensuite que ce sera pour un marché de niche, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Lorsqu'on demande à de vrais scientifiques de regarder précisément comment ces cellules sont produites, on s'aperçoit vite que le processus n'est pas si simple. Il exige l'utilisation de beaucoup d'hormones et d'antibiotiques pour les bouillons de culture. La question est de savoir si l'Union européenne fera preuve de cohérence. Les citoyens et les producteurs ont souhaité arrêter l'usage d'hormones et d'antibiotiques. Imagine-t-on à présent que l'on pourrait autoriser des produits conçus au moyen de ces substances ? Des lobbys sont évidemment constitués à Bruxelles pour pousser en ce sens et les start-up spécialisées dans ce domaine récupèrent des millions d'euros de fonds divers et variés. Le combat est à venir. Le gouvernement français nous a fait savoir que cette perspective ne correspondait pas à sa vision des choses, mais il faut s'assurer que ce n'est pas non plus la vision de l'Europe. Il ne faudrait pas qu'à nouveau, on nous dise que, malgré son refus initial, la France est obligée de dire oui parce que l'Union a consenti à cette évolution.