Les droits de douane, fussent-ils de 300 %, ne pourraient combler l'écart entre des modèles sociaux très différents. Nous insistons sur la traçabilité et l'identification de l'origine de tous les produits – ce qui permettrait de détecter, par exemple, de la viande brésilienne dans les plats préparés –, mais nous n'allons pas non plus nous substituer à l'État ou à l'Union européenne, ni nous opposer à tout.
Concernant les cultures de cellules musculaires, j'éviterais d'utiliser le terme de « viande ». Nous nous mobilisons pour que l'on ne mélange pas tout. La dénomination des morceaux doit être précise. Le consommateur doit bénéficier d'une information transparente quant à l'origine de la viande et à la composition d'un produit x ou y. Pour ma part, je suis un épicurien, donc je mange de la viande et des légumes. Cette diversité est source de plaisir. On sera impressionné le jour où on consultera la liste des protéines et des nutriments divers et variés garnissant certaines préparations. Je n'ai pas d'accusation à porter contre telle ou telle structure, mais on sait que certains mettent en avant les protéines végétales. Lors du congrès mondial de la viande, le témoignage d'une entreprise hollandaise nous a permis de constater que ce n'était pas simple technologiquement. Cela ne donne pas très envie non plus, mais mon avis n'est pas objectif.