Je confirme, en tant qu'élu local, que nous avons besoin d'abattoirs. Vous soulignez la forte concentration d'abattoirs, surtout dans les filières bovine et porcine, mais ne pensez-vous pas – et j'adresse là un message à l'État et au Gouvernement – qu'il faut se battre pour conserver un maillage d'abattoirs régionaux, dans la mesure où celui-ci est une condition nécessaire au maintien des éleveurs, au renouvellement des générations et à la lutte contre la déprise ? Des actions sont-elles menées à cette fin ?
Ce matin, nous avons abordé le sujet de l'engraissement avec la Coordination rurale. J'estime qu'il y a un problème culturel en France : dans le bassin allaitant, nous sommes essentiellement des naisseurs et non pas des engraisseurs. Voilà trente ans que nous créons des aides, des systèmes et des incitations pour essayer de garder la valeur ajoutée chez nous. Il s'agit d'engraisser chez nous plutôt que d'envoyer les broutards en Italie. Quelle est votre position à ce sujet ? INTERBEV conduit-elle des actions en ce domaine ? Cela constitue-t-il un enjeu, à votre avis, y compris du point de vue de la lutte contre la déprise et du maintien de la souveraineté en matière de viande bovine et ovine ?