Ma première question sera un peu provocatrice. J'entends dire depuis plusieurs années que la filière de la viande, en particulier de la viande bovine, ne serait pas suffisamment organisée, intégrée et offensive. Je reconnais l'importance du travail qui a été effectué mais, lorsque je vous entends parler des accords de libre-échange, j'ai un peu l'impression que vous êtes sur la défensive. J'ai eu des conversations avec de jeunes éleveurs ouverts à l'idée de conclure des accords avec les Argentins, puisque la France et l'Argentine font partie des pays qui font la meilleure viande du monde. C'est peut-être utopique, mais je regrette que l'on soit sur la défensive et que l'on s'inquiète à l'idée que quelques milliers de tonnes supplémentaires déstabilisent notre marché.
Considérez-vous que la filière est bien organisée et que pensez-vous du rôle des grands groupes – je pense en particulier à Bigard –, des coopératives et des regroupements de producteurs ? Que faudrait-il faire évoluer en la matière ?