Les dimensions des exploitations ovines sont complètement différentes, ce qui permet aux éleveurs de réaliser des économies sur les charges. En France, on a 300 à 400 brebis par exploitation, qu'elles soient allaitantes ou laitières ; en Grande-Bretagne, on compte 1 000 à 1 500 têtes. Les exploitations britanniques sont gérées selon un modèle capitalistique, alors que la gestion française est plus familiale et s'attache à préserver le modèle herbager. Chez nous, la taille des troupeaux est également limitée par les capacités humaines. Je le constate dans mon exploitation, qui compte une centaine de brebis : le week-end, je suis tout seul ; il n'y a pas de salarié pour aider en période de mise bas. Cette notion de stop-dose influe sur notre efficience et notre capacité à moderniser nos outils et nos élevages. Nous travaillons avec du vivant, non pas en lots, mais à l'individu, que ce soit en bovin ou en ovin.