Le Canada avait déjà demandé, en 2013, le droit de décontaminer les carcasses à l'acide lactique – une pratique que la Commission européenne interdisait à l'époque mais a décidé d'autoriser. Entretemps, le Canada a changé ses méthodes et utilise désormais de l'acide peroxyacétique. S'il demande à l'AESA de revoir ses critères, ce n'est pas pour ne rien envoyer sur le marché européen.
Les deux systèmes sont totalement différents. Les pays d'Amérique produisent comme ils peuvent, traitent les carcasses pour des raisons de sécurité sanitaire et envoient ensuite la viande aux consommateurs. En Europe, nous faisons en sorte que toute la filière travaille correctement et qu'il n'y ait pas besoin de traiter les carcasses, qui sont saines du point de vue sanitaire.
La demande canadienne ne vise qu'à déverrouiller les possibilités d'exportations. Si les Canadiens ne souhaitent pas nous vendre de produits, pourquoi sont-ils aussi offensifs dans leurs demandes d'autorisation des traitements sanitaires de leurs carcasses ?