Les gens savent très bien que les farines animales sont autorisées au Canada. Posez ouvertement la question aux producteurs canadiens ! Demandez-leur s'ils n'utilisent pas des antibiotiques comme activateurs de croissance ! Ces pratiques sont autorisées chez eux, alors que cela fait des années qu'elles sont interdites chez nous. Demandez-leur le résultat des audits effectués en 2019 et 2022 par la Commission européenne, lesquels ont prouvé que la traçabilité de la production n'était pas assurée par les Canadiens et que les 1 600 tonnes de viande qu'ils nous ont envoyées ne présentaient aucune garantie, y compris s'agissant des hormones. Nous sommes factuels, clairs et précis. Nous ne faisons pas de communication. Les critères ne sont pas respectés.
Soyons clairs : si l'on fait respecter au Canada les mêmes conditions de production qu'en Europe, alors il n'y aura pas de souci, car ce sont les règles du marché qui s'appliqueront. Mais ce n'est pas le cas. Lorsque nous exportons, nous respectons les règles du pays importateur, y compris en matière de découpe. Lorsque j'envoie des langues au Japon, je dois les faire découper d'une certaine manière, en plus de respecter d'autres critères. En outre, les acheteurs viennent nous auditer pour s'assurer que nos abattoirs effectuent bien leur travail et que la filière respecte toutes leurs conditions. Dans le cas du CETA, nous ne faisons que reconnaître le système du pays exportateur ; or les audits menés révèlent qu'il n'est pas conforme à nos règles. Certains pays ont réagi à cette situation, mais pas l'Union européenne.