La viande bovine fait partie de celles qui ont plutôt résisté à la baisse de la consommation. Il faut également s'intéresser aux changements de comportement des consommateurs, comme le fait notre enquête « Où va le bœuf ? », régulièrement mise à jour depuis 2014. Ainsi, les Français consomment moins de produits bruts mais achètent davantage de produits hachés et transformés ; ils préfèrent désormais les rayons en libre-service aux boucheries et aux rayons traditionnels. Par ailleurs, on a constaté un boom dans la restauration commerciale. Il convient en outre d'adopter un point de vue plus global, la baisse de la consommation individuelle pouvant être compensée par une augmentation de la population.
La communication d'INTERBEV ne pousse pas à consommer davantage de viande. L'un des slogans de la filière française est : « Aimez la viande, mangez-en mieux. » Il faut se préoccuper de ce que l'on veut consommer, de l'origine de son alimentation, et soutenir un modèle flexitarien dans lequel la viande est un ingrédient. Nous n'avons pas mené bataille pour regagner les quantités de viande qui ne sont plus consommées par les Français. Nous privilégions la dimension qualitative et l'équilibre alimentaire. Il est toutefois certain que le potentiel de production baisse plus vite que la consommation.