Il faut faire la distinction entre la production et le potentiel de production : il n'y avait pas autant de bovins, en France, en 2019 qu'en 2009. En 2021, un quart du poids de la viande de vache produite par les abattoirs français était issu de la décapitalisation. La production a été maintenue, mais en abattant des vaches qui auraient dû rester dans le circuit. La capacité de la filière à réagir a été freinée par des rapports comme celui de FranceAgriMer, et nos alertes n'ont pas été entendues ; la filière elle-même était, si je puis dire, tombée dans le panneau. Pour notre part, nous regardons dans le rétroviseur pour comprendre ce qui s'est passé dans le secteur de l'abattage.
Il convient également d'analyser les chiffres dans le détail. En mars 2023, par exemple, on a constaté une baisse de 11 % du nombre de naissances de veaux, mais les effets de cette évolution ne se sont fait sentir qu'à partir de janvier 2024, lorsque la viande d'animaux de cet âge a commencé à être vendue, notamment en Italie.