J'appelle votre attention sur le fait que le dernier rapport de FranceAgriMer porte sur la période 2019-2021, marquée par le covid. Depuis, le taux d'importation est remonté, passant de 21 % à 26 %. La production, quant à elle, a continué de baisser – de l'ordre de 3,2 % l'année dernière, et probablement de 2,5 % cette année –, tandis que la consommation a progressé de 1 % en 2022 et qu'elle s'est maintenue en 2023. Sur une période de vingt ans, la consommation est plutôt étale. Les importations compensent la baisse de la production. On constate un manque d'animaux dans les abattoirs, qui n'opèrent plus que quatre jours par semaine. Cela ne durera pas longtemps, car les charges fixes ne pourront plus être couvertes. La période 2020-2021 était particulière du fait de l'interruption des importations. Si on refaisait les calculs aujourd'hui en les prolongeant jusqu'en 2023 – et les courbes de FranceAgriMer le montreraient aussi –, on constaterait que la production a baissé, que la consommation est demeurée stable et que les importations ont augmenté. La filière est donc moins en mesure de fournir le marché.