Il sera plus facile de choisir entre un produit bio importé et un produit local issu de l'agriculture conventionnelle lorsque sera mis en place l'affichage environnemental prévu par la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite climat et résilience. Nous l'attendons encore, mais il semble qu'il soit en passe d'être déployé après qu'auront été corrigés un certain nombre de biais liés à l'analyse du cycle de vie (ACV). Il permettra de favoriser les marchandises produites localement dans des conditions environnementales acceptables.
Je n'ai pas très bien compris votre vision de la souveraineté alimentaire, qui n'est peut-être pas la même que la mienne – s'il existe une définition plus ou moins universelle de cette notion, elle n'est peut-être pas partagée partout. Nous connaissons bien tous les deux la Bretagne, qui compte 3,4 millions d'habitants mais nourrit 20 millions de personnes. Après avoir assisté aux premières auditions de notre commission d'enquête, je me demande si les enjeux de souveraineté alimentaire ne sont pas davantage liés à la situation des différentes filières qu'à un problème global au niveau de la France.