Vous êtes assez critique du modèle de production français, que vous avez évoqué tout à l'heure en disant que le bio était un objectif à atteindre pour toute l'agriculture. Pourriez-vous préciser ?
Par ailleurs, on connaît le mot selon lequel, quand on se regarde, on se désole, mais quand on se compare, on se console. De fait, on trouve au sein de l'Union européenne et ailleurs, comme en Ukraine, des situations pires que celle de la France. Un reportage montrait récemment une usine d'élevage laitier en Argentine qui comptait 18 000 vaches élevées dans des conditions incroyables, alors que, dans les fermes françaises, la moyenne des troupeaux est de soixante-dix vaches. Nous pouvons légitimement nous dire que, si des efforts sont toujours nécessaires, beaucoup ont déjà été faits, et que notre modèle agricole n'est finalement pas si catastrophique.