Les précisions que vous avez apportées à votre définition de la souveraineté alimentaire rejoignent notamment, me semble-t-il, les positions de la Coordination rurale, qui adhère plus ou moins au même modèle fondé sur la capacité de chaque pays à produire et l'acceptation du commerce international, pour autant qu'il réponde à une exigence de juste échange et non pas de compétition.
Vous avez dit que la récupération de la souveraineté alimentaire que l'on constate depuis le déclenchement du conflit en Ukraine était selon vous du greenwashing. On a pourtant entendu le Président de la République prononcer des mots assez forts, déclarant notamment que déléguer notre alimentation à d'autres était une folie, et la souveraineté alimentaire figure non seulement dans l'intitulé du ministère de l'agriculture, mais aussi dans le premier article de la loi d'orientation agricole, qui en donne une définition. Considérez-vous que nous ne sommes pas à la hauteur de la définition que vous donnez de la souveraineté alimentaire ?