Intervention de Jean-Luc Gibelin

Réunion du lundi 15 avril 2024 à 9h30
Commission d'enquête sur le montage juridique et financier du projet d'autoroute a

Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région Occitanie en charge des transports et des mobilités :

La région Occitanie a cofinancé l'ensemble des expérimentations alternatives au diesel classique : le train hybride, le train à batterie, le train à hydrogène, et nous participons également aux expérimentations concernant l'huile végétale hydrotraitée (HVO 100), c'est-à-dire le diesel issu des huiles de friture qui a été utilisé encore dernièrement dans le cadre du train hybride. Nous sommes à la pointe de ces différentes expérimentations et restons prêts à en conduire d'autres.

Le train hybride a été expérimenté pendant trois mois et demi sur l'étoile toulousaine et il a circulé sur toutes les branches de l'étoile. Il s'agit d'un projet. Cependant, le train hybride, comme certains trains à batterie, nécessite l'électrification. Nous avons donc sollicité SNCF Réseau au plan national pour des études, qui ont d'ailleurs été pensées dans le cadre universitaire toulousain, relatives à l'électrification partielle et à l'électrification frugale.

Néanmoins, ces technologies modifieront la capacité de la ligne. Pour augmenter la capacité d'emport de la ligne, il est nécessaire de moderniser l'infrastructure, et notamment d'avoir une possibilité de doublement des voies.

Partout où cela s'avère réalisable, nous mettons en place de nouvelles technologies, mais il est indispensable que ces nouvelles technologies soient cohérentes. À titre d'exemple, nous mettons en place le train à hydrogène sur la région de Luchon à proximité d'une production d'hydrogène vert.

Le développement de la capacité d'emport de la ligne ne peut pas être envisagé sans avoir des travaux conséquents. C'est pourquoi nous annonçons aujourd'hui des chiffres à dires d'experts. Il sera toujours possible d'étudier d'éventuelles évolutions, mais les chiffres annoncés aujourd'hui correspondent à la situation actuelle.

L'utilisation du train à batterie constitue une perspective assez récente. Nous étions précurseurs dans son expérimentation et nous avons mis longtemps à identifier de potentiels partenaires.

J'insiste sur le fait que la mise en œuvre de nouvelles technologies nécessite des infrastructures. Nous avons mené des actions sur cette ligne, mais il reste une partie importante sur laquelle il n'est pas possible d'envisager une augmentation de l'offre sans procéder à des travaux d'infrastructures très conséquents.

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