Je poursuis le raisonnement, en vous remerciant de vos réponses très documentées.
Je me propose de vous lire l'avis de Louis Schweitzer sur la contre-expertise d'octobre 2016. Dans sa note de synthèse, en date du 5 octobre 2016, il nous dit la chose suivante : « Au total, en ligne avec les recommandations du rapport de contre-expertise, le CGI considère que la nécessité d'une amélioration de la liaison Toulouse-Castres est établie depuis longtemps. Mais la réponse à ce besoin par une autoroute de deux fois deux voies, reposant sur une concession avec un péage élevé, expose fortement au risque d'un trafic moindre qu'espéré. À court et moyen terme et pour le même engagement financier de l'État et des collectivités locales, un simple aménagement routier procurerait des gains de temps substantiels en maintenant une gratuité pour les usagers de la route. Mais cette solution n'est plus envisagée, car elle a été trop longtemps annoncée sans être suivie d'effets au niveau de l'État. »
À l'appui, je me suis livrée à une étude de l'évolution du trafic journalier entre 2019 et 2022. Il apparaît que, sur la partie Castres-Melou-Chartreuse, le trafic est passé de 17 692 à 17 437 (- 1,44 %), de 8 422 à 6 977 sur la déviation de Soual (-17 %), de 8 570 à 7 897 sur Puylaurens (- 7 85 %) et de 8 621 à 8 064 sur Verfeil (-6 46 %).
Ces éléments sont-ils de nature, monsieur Crozet, à renforcer les propos que vous teniez ? Il me semble que tel est le cas.