Avant toute chose, je me dois de déclarer deux niveaux de conflit d'intérêts.
Le premier conflit d'intérêts est qu'en 2020, la société NGE Concessions m'a approché pour obtenir des conseils sur les aspects économiques de cette autoroute, notamment pour savoir si l'épisode pandémique de l'époque était de nature à faire évoluer leurs hypothèses de travail et les conditions économiques de l'activité d'une telle infrastructure. Nous avons alors rédigé, avec M. Émile Quinet, trois notes que je pourrai vous transmettre : la première note portait sur l'impact potentiel du télétravail, la deuxième sur les nouvelles mobilités (électriques et covoiturage) et la troisième sur les perspectives de croissance économique.
Le second conflit d'intérêts tient au fait que j'ai habité le Tarn de l'âge de 10 ans jusqu'à 40 ans, que j'y ai fait mes études secondaires et y ai fondé une famille. J'ai traversé ce département à pied, en moto, en mobylette et en voiture. Encore étudiant, je me rendais à Toulouse par une nationale en 2 CV et je me rappelle avoir apprécié un peu plus tard, dans les années 1980, l'arrivée d'une route à quatre voies.
Je me rappelle aussi qu'Albi était la ville bourgeoise, à l'image du nombre absolument fantastique de médecins par habitant, probablement l'un des plus élevés de France, tandis que Castres était la ville ouvrière. J'ai compris, dès cette époque, que les choix d'infrastructures n'étaient pas nécessairement liés à l'activité économique.