Chers collègues, nous poursuivons nos travaux consacrés aux hypothèses économiques et sociales qui ont justifié le choix de recourir à l'autoroute A69 en vue d'améliorer la liaison entre Toulouse et Castres.
Je souhaite la bienvenue à monsieur Yves Crozet, économiste spécialisé dans l'économie des transports et maire de Saint-Germain-la-Montagne (Loire) et à monsieur Marc Ivaldi, professeur d'économie à l'École d'économie de Toulouse (Toulouse school of economics) et à l'Institut des hautes études en sciences sociales. Messieurs, je vous remercie de votre présence devant cette commission.
L'autoroute A69 a été conçue sur des hypothèses économiques et sociales qui ont fait l'objet de la pièce G du dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique (DUP). Ce document a procédé à l'analyse des secteurs d'activité du bassin de Castres-Mazamet, des flux qui le traversent, de l'offre de transport, du réseau urbain, avant de conclure sur les effets d'un aménagement autoroutier ; s'y ajoutent des calculs socio-économiques. Une partie de ces hypothèses est reprise dans l'annexe 14 de la convention de concession.
Cette audition sera pour nous l'occasion de saisir le regard que vous portez sur le projet en tant qu'économistes des transports. Monsieur Ivaldi, vous avez d'ailleurs rédigé une tribune favorable à l'A69, que nous avons transmise à nos collègues de la commission d'enquête.
Pour analyser les hypothèses économiques et sociales avancées par l'État, nous aurions besoin, avec votre aide, de dégager les idées et principes reconnus par la science économique quant à l'impact d'une grande infrastructure routière sur un territoire, en essayant de l'allier au maximum à l'exigence de notre temps, à savoir parvenir à aménager notre territoire tout en décarbonant notre économie.
Je rappelle que notre audition est publique et retransmise sur le portail de l'Assemblée nationale.
Messieurs, en application de l'article 6 de l'ordonnance n° 58-1100 du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, je vais préalablement vous demander de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, et de dire « je le jure ».