La capacité à disposer d'une jeunesse consciente des exigences militaires concerne aussi les élites. À l'époque où le service militaire existait encore, les étudiants de l'École nationale d'administration avaient l'obligation d'être aspirants dans les différentes armées. Or nous savons combien l'autorité civile bénéficie d'avoir expérimenté le commandement militaire, en particulier en temps de crise. Aujourd'hui, un module de trois semaines est prévu à l'Institut national du service public. Mais la différence est grande entre suivre un module de trois semaines et disposer d'un vrai temps de commandement, avec des hommes sous ses ordres.
Ne serait-il pas opportun d'envisager, sur le modèle des volontaires officiers aspirants (VOA), de développer ce processus et de le rendre obligatoire pour ceux qui rentrent au premier concours à l'INSP, mais aussi éventuellement à l'École nationale de la magistrature ou qui deviennent administrateurs territoriaux ?