La jeunesse représente une des priorités revendiquées du ministère des armées. Cette priorité s'illustre par le plan Ambition armées-jeunesse, lancé en mars 2021. Parmi les dispositifs qu'on peut retrouver, les classes défense et sécurité globale sont parrainées par des unités militaires. C'est notamment le cas du lycée professionnel maritime et aquacole de Cherbourg-en-Cotentin, qui a signé un partenariat en 2021 avec la marine nationale, très présente sur le territoire.
Néanmoins, selon le syndicat Snes-FSU, seulement un peu plus d'une centaine d'établissements seraient concernés, dont 20 % se situeraient en zone d'éducation prioritaire, et avec une variation de la forme selon le type d'établissement. Ainsi, il évoque le fait que les partenariats avec les établissements plus favorisés pratiqueraient davantage des temps d'échanges à l'occasion d'événements cérémoniels, alors que les établissements défavorisés pratiqueraient plutôt des sorties avec les unités militaires et des participations à des événements sportifs. Quel est votre point de vue sur cet avis syndical ?
Ensuite, ces dispositifs sont nombreux et peut-être même trop nombreux, ce qui nuit à leur visibilité, y compris dans les territoires particulièrement marqués par la défense. De fait, l'accès à l'engagement dans la défense semble très distant de la réalité du quotidien de nos jeunes lycéens ou collégiens. Comment améliorer cette situation ?
Je suis attachée aux couleurs et à la Marseillaise dans les contextes de cérémonies chargées de symboles et d'émotions. Cependant, lorsque je me suis rendue à une journée SNU, j'ai constaté que la Marseillaise était jouée à chaque changement d'atelier, entre le babyfoot et le théâtre ou pour sonner la fin du goûter. Les seuls moments qui ont marqué les élèves dans ces dix jours qui coûtent fort cher à l'État étaient justement la dernière journée et les échanges avec les représentants des forces armées. La clarification de ce dispositif me semble constituer une nécessité absolue.