Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé la généralisation du SNU à l'horizon 2026. Si l'on peut s'accorder sur l'importance de développer un esprit de défense au sein de la jeunesse, je m'interroge sur cette forme de militarisation des jeunes au détriment de notre éducation nationale. Si l'objectif du SNU consiste à développer chez nos jeunes un goût sincère pour l'engagement au service de la nation, le fait de le rendre obligatoire n'est-il pas contradictoire avec l'objectif d'impliquer la jeunesse dans la défense globale ? Quelles sont d'après vous les réelles motivations de cette décision ?
Je souhaite également partager mes réflexions sur l'état du système éducatif en France. Dans un contexte de délabrement généralisé de notre école publique et de désengagement de la part de l'État, de précarisation de nos enseignants, la généralisation du SNU coûterait plus de 2 milliards d'euros, soit 50 000 postes d'enseignants et un million d'heures de cours perdues. Si elle disposait de réels moyens, notre éducation nationale, grâce à l'éducation civique, pourrait être source d'engagement des jeunes en faveur de la nation. Pourquoi investir autant dans le SNU tout en abandonnant notre école publique de la République ?
Ensuite, la septième recommandation du rapport de la fédération Atlas indique « renforcer le nombre de productions culturelles et cinématographiques relatives aux thématiques de la défense, tout en s'adaptant au format privilégié par la jeunesse ». Pouvez-vous nous donner plus de précisions ? Qu'entendez-vous par « renforcer le nombre de productions culturelles » ?