La réalité augmentée et le transhumanisme font partie de ces tendances qui émergent, en particulier sur la côte Ouest des États-Unis. Notre attitude concernant l'intelligence artificielle nous permet de couvrir ce type d'excès, dans l'approche des risques. Les applications en question nécessitent d'entraîner des modèles, ce qui implique de disposer de puissances de calcul extrêmement importantes. La régulation européenne concerne tous les modèles qui nécessitent plus de 10 puissance 25 flops. En l'espèce, les applications dont il est question seront vraisemblablement concernées par notre régulation : nous disposons donc des outils utiles.
Par ailleurs, nous sommes conscients de ne pas avoir la science infuse. En conséquence, nous proposons une régulation de notre espace informationnel mais il sera naturellement nécessaire de s'adapter aux évolutions technologiques. C'est la raison pour laquelle nous avons mis en place des régulations transverses, comme je vous l'ai indiqué précédemment. Nous avons également mis en place un Bureau sur l'intelligence artificielle – AI office –, animé par mes services et doté d'un conseil scientifique, qui se réunit de façon régulière. Si nous constatons que des ajustements doivent être menés, des propositions seront effectuées en temps réel.
Nous n'avons pas la prétention de croire que nous pouvons anticiper tout ce que la créativité humaine peut produire – en bien ou en mal – dans les applications liées à cette technologie mais nous disposons désormais des outils pour pouvoir y répondre rapidement, y compris, si nécessaire, à travers des lois spécifiques qui viendraient se greffer sur l'architecture que nous avons bâtie, en particulier les actes.