Je me suis déjà exprimé sur ce sujet. S'il existe effectivement un commissaire aux industries de défense, les États membres sont seuls responsables de l'intégralité de leur défense. Il n'a jamais été question de remettre cette souveraineté en cause mais plutôt d'établir des coordinations qui peuvent s'exercer sur un certain nombre d'actions, par exemple l'envoi d'une mission ou le rapatriement de nos concitoyens. Cette coordination est assurée dans le cadre d'un dialogue entre les États membres – qui sont les seuls dépositaires de cette responsabilité de défense – et le haut représentant.
Ensuite, il importe que nos marchés soient encore plus importants en matière de défense, afin que nos industries puissent augmenter leurs capacités et leurs outils de production, notamment grâce à des commandes groupées de plusieurs pays. De telles actions permettent ainsi de donner à nos industries de défense la profondeur qui leur permettra de monter en cadence et d'accroître leurs capacités de production.
Dans le cadre d'EDIS, si les États membres veulent pouvoir bénéficier d'un financement complémentaire pour les aider dans leurs acquisitions, ils doivent travailler plus ensemble. Si un État membre ne souhaite pas bénéficier d'une petite dotation complémentaire telle qu'elle est prévue dans EDIS, libre à lui de réaliser l'intégralité de ses armements là où il le souhaite.
Enfin, je me suis déjà exprimé sur les 100 milliards d'euros. Nous évaluons toutes les solutions possibles, y compris l'éventualité d'un endettement commun, comme cela a été le cas pour NextGenerationEU, dans le cadre de notre réponse commune à la crise Covid. Aucune décision n'a été arrêtée pour le moment et ce sujet fera l'objet d'une discussion par les États membres lors du Conseil européen des 27 et 28 juin.