Comme je l'ai précédemment indiqué, ce secteur s'est construit par les acquisitions. L'entreprise Capgemini en constitue un exemple flagrant. Cette entreprise, dont le chiffre d'affaires était à peu près équivalent à celui d'Atos en 2011, a procédé à trente-deux acquisitions, dont cinq majeures et a intégré 100 000 collaborateurs supplémentaires. De son côté, Atos en a réalisé quatre, qui ont été autofinancées et n'ont pas dégradé la dette nette de l'entreprise. Ces acquisitions ont été choisies par le conseil d'administration, pour construire une infrastructure permettant de gérer de façon sécurisée les données des Européens, notamment à travers la puissance de calcul à laquelle vous faites référence. Pour y parvenir, nous avions d'ailleurs établi, à l'époque, un très fort partenariat franco-allemand, notamment avec l'entreprise Siemens.
J'ai quitté l'entreprise depuis cinq ans et je ne sais plus ce qu'il s'y passe précisément. J'ai constaté comme tout le monde que cinq ou six directeurs généraux s'étaient succédé, ce qui a nécessairement accru la complexité et diminué la lisibilité de l'entreprise, à la fois pour les clients et pour les salariés. Aujourd'hui, les actifs demeurent et il importe qu'ils restent en Europe, notamment ceux de Clayes-sous-Bois. Sur le reste, je n'ai pas de commentaires à formuler concernant les décisions qui pourraient être prises, y compris par l'État français.