Cette menace diffuse est reliée à une problématique sécuritaire bien plus générale. Je pense notamment aux quartiers populaires, où les habitants sont demandeurs d'une lutte contre l'insécurité, contre les trafics. Cette préoccupation dépasse le cadre de l'islamisme. Nous devons continuer à soutenir les services de renseignement, qui sont je pense notre principale force de frappe contre le terrorisme, et il faut leur donner les moyens d'agir partout, de parler avec tout le monde, pour manquer aussi peu d'attaques que possible. Résidant à l'étranger, j'ai eu le sentiment pendant ces deux heures qu'un certain climat de peur règne en France et qu'il faudrait peut-être relativiser ce sentiment. Nous disposons de bons moyens de protection. De nombreux musulmans vivant en France rejettent les discours islamistes, même basiques. Il ne faudrait pas que la peur prenne le dessus car c'est justement ce que veulent l'EI-K et d'autres. Le choc des civilisations, l'opposition entre l'Islam et le reste du monde, c'est ce qu'ils recherchent. En reprenant leur discours, nous servons leurs desseins.