Je distinguerai pour ma part quatre sortes d'actions. La première consiste à détruire les sanctuaires avec une intervention militaire. La seconde consiste à empêcher le terrorisme projeté, c'est-à-dire l'émergence de groupes structurés. La troisième correspond à l'idée de terrorisme d'inspiration, c'est-à-dire des individus qui passent à l'acte, généralement seuls et sans lien opérationnel avec une organisation terroriste. Les services peuvent effectivement ne pas en repérer certains d'entre eux mais, la plupart du temps, ils parviennent tout de même à déjouer ces attentats. Enfin, nous devons faire face à des actes de subversion dans le domaine politico-social et qui ne correspondent pas au terrorisme en tant que tel. Sur ce dernier terrain, nous sommes davantage démunis. Ces actes contribuent au climat de terreur mais ils ne sont pas considérés comme des actes de terrorisme sur le plan judiciaire.