Je reprends la question que souhaitait poser notre collègue Julie Delpech, qui a été obligée de s'absenter.
Je souhaite, par ce biais, élargir les réflexions enrichissantes de nos intervenants au cas des femmes rapatriées de Syrie. Le retour de ces femmes sur le sol français soulève d'importantes inquiétudes sécuritaires en raison de leur radicalisation profonde, mise en évidence par les enquêteurs et les magistrats spécialisés. Souvent décrites comme des victimes, nombre de ces femmes ont en réalité endossé des rôles actifs au sein de l'État islamique, défiant toute tentative d'euphorisation qui prévalaient lors des premiers rapatriements. Se pose alors la question de la prise en charge de leur retour.
La France s'efforce de répondre à cette problématique par la création de quartiers spécialisés en prison pour les femmes radicalisées mais la question du suivi à long terme demeure. Aussi j'aimerais recueillir votre avis sur la manière dont nous pourrions atténuer les risques sécuritaires qu'elles posent sans compromettre leurs droits fondamentaux.