Nous avons été marqués par la vague de 2020, durant laquelle trois migrants étaient passés à l'acte, et je me souviens avoir été invitée à l'ambassade de Slovaquie en janvier 2018 afin d'évoquer le fait que, avant 2020, nous avions très peu de dossiers impliquant des migrants. En effet, plus de 90 % des dossiers concernent des citoyens français. On peut être tentés d'établir un lien entre immigration et terrorisme mais le plus important est d'essayer de comprendre pourquoi des Français passent à l'acte.
Parmi eux, on compte environ 70 % de personnes d'origine étrangère et 30 % de convertis. On peut donc s'interroger aussi à propos du passage à l'acte des convertis. Au vu des dossiers, je ne pense pas que l'on puisse rechercher une explication uniquement à partir du fait migratoire. L'immigration joue un rôle dans la radicalisation, ainsi que l'expérience des aînés, mais ce n'est pas l'unique clef d'analyse.