Plus tôt, notre débat a porté sur l'opposition entre recherche publique et recherche privée. Chers collègues, l'ensemble des structures compétentes, qu'elles soient publiques ou privées, doivent contribuer à la recherche en agriculture.
Alors que vous évoquez les fonds répartis par l'ANR, qui seraient renouvelés tous les quatre ans, je vous rappelle que deux activités de recherche doivent être distinguées : la recherche fondamentale et la recherche appliquée. J'entendais Mme Batho affirmer que des solutions étaient immédiatement applicables, et c'est sûrement vrai dans certains domaines, mais pas dans tous. Ce dont les agriculteurs ont besoin, c'est de la recherche appliquée. Or pour l'accélérer, il y a des fonds publics, attribués par les régions ou par l'État, il y a également le crédit d'impôt recherche (CIR) et fort heureusement, des fonds privés.
Cessons de prêter des arrière-pensées aux acteurs privés qui investissent, puisque la recherche privée est également le fait d'instituts de recherche aux statuts associatifs, ce qu'a rappelé le ministre. Quant à l'ANR, elle finance la recherche fondamentale de plus long terme : à cet égard, il paraît logique que ses fonds soient sollicités tous les quatre ans ou en tout cas à une fréquence plus faible.